Urban Culture 2017

Petite Histoire du Hip-Hop en mouvement par Marie – Claude MENDO

Petite Histoire du hip-hop en mouvement : danse

Compagnie Zahrbat

L’espace culturel André Lejeune a ouvert ses portes aujourd’hui 03 Avril 2017 à 14h 30 dans le cadre du festival annuel Urban Culture. Monsieur Hervé Herpe, directeur de la structure a invité le public à rester assis. Puis c’est le petit discours d’inauguration. Le 13ème festival peut enfin débuter à 14h46 minutes exactement, puis place au spectacle !!!

Une entrée en scène en langage hip-hop

Le lever de rideaux laisse apparaitre une scène spacieuse, avec un espace réservé aux platines accompagné d’un DJ, placé vers le fond. Puis, un peu à droite, sur le sol, une surface cartonnée collée fait office de tapis. Le DJ commence à chauffer la salle avec un mix des chansons hip-hop populaires. C’est Booba qui commence avec « DKR », extrait de son dernier album. Ensuite, Drake l’artiste canadien va enchainer avec « One Dance », et « Rosa » de Gradur mettra fin à cette première partie. Cette première mise en bouche nous permet de déclarer que, les amateurs de hip-hop vont partager un très bon moment. Nous avons hâte de passer à la suite du spectacle.

Une équipe artistique mixte et métissée

Après ce début de spectacle digne des premières parties de concerts d’artistes connus tels : Maître Gim’s, Black M, Soprano…, les artistes vont enfin faire leur apparition sur scène. C’est une équipe de 4 danseurs (une femme, et trois hommes). Même nous aurions aimé voir les artistes vêtus de costumes de scène, pouvant permettre de les identifier du public, nous sommes tout de même impressionnés par la composition de cette troupe de danse. C’est un mélange de couleurs. Une fois sur la piste, les danseurs vont commencer à exécuter des pas de danse différents. Les rythmes sont plutôt variés (disco, rap, hip-hop…). Nous sommes littéralement emportés par ces compositions musicales qui nous transportent ailleurs.

Le hip-hop : une histoire racontée en mouvements

La compagnie Zahrbat a choisi de raconter l’histoire du hip-hop en alternant des mini récits avec des pas de danse exécutés par les artistes et les volontaires. Cette façon d’interagir avec le public favorise les échanges, le partage, permet également de créer et/ou de consolider les liens.
C’est ainsi que Brahim, le directeur artistique de la compagnie nous raconte ses débuts. Il avait 12 ans lorsqu’il est tombé amoureux du hip-hop en 1984. Durant cette période, le hip-hop était essentiellement composée de 3 pas : le « six step », une préparation au sol suivi de six autres mouvements. Ensuite, le « hard freeze », il consiste à tourner en rond sur son propre dos, en glissant sur les cartons préalablement collés au sol. Enfin, le « freeze », il consiste à rester immobile avec la tête en bas et le reste du corps vers le haut. Bien évidemment, ces mouvements nous seront présentés par les autres artistes.

Nous, public, avons le droit de monter sur scène et d’exécuter ces pas de danse. Quel bonheur de voir trois générations (enseignants, élèves, les accompagnateurs) monter sur scène, partager des pas de danse, un fou rire, des cris de joie !!! Encore plus intense, à la fin de l’apprentissage des mouvements, Brahim va diviser les volontaires en deux groupes. Nous allons assister à une « battle », entre les deux équipes. La piste va s’enflammer, et même le public, lorsque le DJ envoie « 24 karat Magic » de Bruno Mars. A cet instant précis, nous avons regretté de ne pas être monté sur scène avec les autres, exprimer notre coup de foudre, pour cette culture hip-hop que nous sommes en train de découvrir. Brahim profite d’un petit moment de calme pour enchainer sur le « boogie woogie », les autres artistes passent à la démonstration avec mouvements robotisés. A certains moments, on aurait cru assister à un tournage de clip vidéo de « Thriller » ou de « Billy Jean » du regretté Michael Jackson.


Notre orateur va nous téléporter aux années 70, la grande tendance de cette époque était les « chorégraphies de rue », avec des mouvements synchronisés entre les membres de l’équipe et des mouvements solo (seul). A Los Angeles, James Brown va inventer la « funky dance ». Cette nouvelle danse va apporter des moments de pur bonheur durant la guerre des gangs. Le « disco dance » fera son entrée peu de temps après. A cet instant précis, Brahim va transformer la salle de spectacle en discothèque géante. Certains sont montés sur la scène, et portaient des perruques afro sur la tête. D’autres sont restés à leur place, mais, se sont levés. Et tous ensemble, nous avons enflammé la salle, l’ambiance était au rendez-vous, le public en feu. Quelle façon originale d’apprendre l’histoire du hip-hop !!! Nous allons continuer à découvrir d’autres types de danse tels que le « lucky dance » suivi du « clap dance », inventé par Don Lucky. Nous assistons également à une démonstration de la part des artistes.
Pour finir, Brahim va nous apprendre que le hip-hop c’est le « P » comme « Positif ». Il va encore aller plus loin en disant que les « défis » sont nés à New York dans le Bronx. Les règlements de comptes entre danseurs se faisaient en « battle géante ». Quelques volontaires vont monter sur la piste pour « provoquer » et répondre aux « provocations » de l’équipe adverse. Bien évidemment, le public va encourager les deux équipes, et votera pour l’équipe gagnante finale. La « Zulu Nation », venue d’Afrique du Sud est née aux États-Unis avec quatre branches : le Graff, la Danse, le Rap et le DJing.
En définitive, le hip-hop invite tout le monde à rester positif, à partager des instants de bonheur inter culturels. Cet art ne connait pas la différence entre les genres, les races, les classes sociales. Sa devise c’est « Peace, Love, Unity and Having Fun », selon Brahim tout se résume à « Paix » ou « Peace ». Nous avons toujours pensé que le hip-hop était pratiqué et destiné aux « personnes déviantes » de la société. Mais, après avoir assisté à ce spectacle, et au-delà du côté loisir et ludique, nous avons enrichi notre culture générale, et découvert la culture hip-hop. Désormais, notre vision de cet art va connaitre de réels changements.

Peace !!! Love!!! Unity!!! and Having Fun!!!

Marie – Claude MENDO